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bouhamidimohamed

Un droit à double détente. De la duplicité des positions à l'égard des droits des travailleurs et des syndicats.

8 Mars 2018 , Rédigé par bouhamidi mohamed Publié dans #Bazooka- Le Soir d'Algérie

Un droit à double détente. De la duplicité des positions à l'égard des droits des travailleurs et des syndicats.

 

 Par Mohamed Bouhamidi

In Le Soir d’Algérie du 02 04 2006.

 

Pour le secrétaire général du RND, les syndicats autonomes servent de couverture. Les courants islamistes ou démocrates s’en servent pour masquer leurs échecs. Ou trouver un enracinement social. Le mépris est à peine voilé. Des courants qui ne peuvent rassembler une cinquantaine de personnes se rabattent sur l’action syndicale.

Les enseignants, les vétérinaires, les médicaux ou paramédicaux qui font grève ou protestent ressembleraient à des moutons. Il suffit qu’un militant d’un parti politique coiffe une casquette syndicale pour qu’ils le suivent. Les enseignants, en particulier, vont apprécier. Au moment où le ministère reçoit les syndicats autonomes, Ahmed Ouyahia leur balance ce point de vue. Le syndicat UGTA où activent les militants du RND et du FLN n’appartiennent pas à ce cas de figure. Le RND a le droit d’animer (enfin, animer c’est une façon de parler) la vie de l’UGTA. Il a le droit d’y avoir des responsables de la base au sommet. Les partis d’opposition ne peuvent jouir de ce même droit. Au-delà de ce problème de forme, la position du chef du RND pose une question un peu plus sérieuse. Il balaye les problèmes sociaux d’un revers de parole. Pouvoir d’achat, niveau de vie, accès au logement, accès à l’éducation et aux soins ne sont des motifs suffisants. Derrière le déni de la sincérité syndicale de militants de l’opposition se cache la dénégation de la dure réalité sociale. Il a appris depuis longtemps à casser le thermomètre au lieu de soigner la fièvre. Il peut le faire avec d’autant plus d’arrogance que l’argent du pétrole donne une nouvelle assurance au pouvoir, un sentiment de force indestructible. Inutile de lui rappeler qu’il n’a aucun mérite dans l’embellie. Qui de la dénégation de la réalité ou des luttes sociales aura le dernier mot ? Cela dépend de trop de facteurs pour émettre un pronostic. Mais cette situation sociale faite à notre peuple, en grande partie sur injonction du FMI et au seul profit de l’import-import, ne sera pas subie sans réactions.

M. B.

Source : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/04/02/article.php?sid=36425&cid=3

 

 

 

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