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bouhamidimohamed

La Psyché, comme un Phénix

6 Décembre 2017 , Rédigé par bouhamidi mohamed Publié dans #Psychanalyse, #Benouniche Abdelhak

Par Abdelhak Benouniche*

Dans Libre Algérie le 28 août 2016

 

« L’actualité psychiatrique ne cesse de donner des signes inquiétants de fermeture dogmatique aux horizons de pensée qui ont humanisé notre discipline. Ceci se vérifie tant au niveau de la formation des futurs psychiatres où se répercute une conséquence déjà constatée dans le cursus des écoliers de l’école fondamentale, à savoir l’injonction à apprendre et pas l’invitation à comprendre, qu’au niveau de la pratique auprès des usagers qu’une telle formation transforme en entité abstraite, complètement déshumanisée.

 

Avec quelques amis, nous avons organisé un colloque, en 2009, intitulé “Le sujet en souffrance” pour alerter contre les déferlantes sectaires qui, dans nos champs de savoir respectifs, faisaient la promotion d’un nouveau vocabulaire plus conforme aux visions dominantes qui tentaient d’éradiquer toute trace de “psyché”.C’est  dans ce cadre que j’ai eu à m’exprimer par une communication  dont le contenu me semble encore dramatiquement actuel. »

 

L’intitulé choisi évoque la métaphore du  phénix renaissant sans cesse de ses cendres, oiseau de la mythologie métaphorisant le désir et son éternel retour. Les lignes de convergence entre la psyché et le désir ne manquent pas en effet, particulièrement celle qui a trait à un cheminement progressif et silencieux manifestant son acmé par un mode d’apparition qui surprend le sujet lui-même.

 

Un autre point de convergence est à rechercher dans la nature de ces concepts, ce qui les caractérise en propre, c’est-à-dire le sens de la métaphore désignée : ignorer les interdits, se jouer des digues que le moi édifie pour se protéger de leurs assauts, contourner les sentences morales, neutraliser les tentatives de diabolisation évoquant les forces du mal et autres esprits malfaisants.

 

Que la psyché se décline dans les marges, les bas-côtés, les nervures et les fossés, voilà qui ne devrait guère surprendre ceux qui sont familiarisés à l’essentiel de la leçon freudienne :

 

 

ce qui est nié se manifeste d’une quelconque manière à la faveur d’un mouvement retour dont la violence se mesure proportionnellement à celle qui avait initialement imposé son droit au silence. Que cette psyché déniée effectue un retour massif sur la scène sociale donne l’occasion de nous questionner sur les mécanismes qui la maintenaient sous silence, lui refusant tout droit à l’existence, occultant ses manifestations sporadiques.

 

Que cette psyché en fusion explose sous nos yeux en prenant les formes inouïes de la violence meurtrière doit nous inciter à nous affranchir de tout interdit de penser et à nommer les choses pour les rendre signifiantes.

 

 

Si ce travail psychique continue à subir les ajournements itératifs que les stratégies politiques lui imposent, ne nous étonnons pas alors de voir psyché consentir au seul destin que lui reconnaissent les censeurs, celui de la répétition mortifère.

 

Mais, précisément, comment reconnaître à psyché son droit à l’existence quand, de toutes parts, s’abattent sur nos têtes des chapes de plomb éradiquant toute mise en question et tout doute, proclamant ouvertement leur projet de transformer nos tragiques existences en pathétiques pantomimes. « Ces mécanismes inhibiteurs du potentiel humain »(Bonnafé) ne cessent d’étendre leur logique à des pans entiers de la société et assoient leur domination sur les consciences en activant les processus de réification qui rendent psyché étrangère à elle-même.

 

 

L’ajournement de cette question se pare de l’argument des impératifs politiques prioritaires dans nos pays dits moyennement avancés. Il s’agit de remiser les attentes jusqu’à ce que le développement économique produise les miracles annoncés. La satisfaction des besoins matériels doit précéder les préoccupations concernant la santé mentale des populations. Cette hiérarchisation des priorités dont se gargarise le discours politique illustre le ravalement de la psyché et la place qui lui est dévolue au chapitre œuvres sociales du grand manifeste de la bonne gouvernance.

 

 

Les conséquences visibles de cette mise en quarantaine attestent de l’étendue des désastres :

 

réduction importante des lits d’hospitalisation en psychiatrie ;

démantèlement des structures psychiatriques, réduites à des amas informes que tentent de défendre des équipes soignantes épuisées face aux coups de force dont elles subissent les assauts répétés. Les rares structures existantes reproduisent, à leur corps défendant, les logiques de fonctionnement imposées par les appareils de pouvoir ;

retard à la reconnaissance de la souffrance mentale chez l’enfant et l’adolescent, avec les effets induits d’inexistence de structures ou d’espaces thérapeutiques adaptés à ces tranches d’âge.

Cet appareil sanitaire réduit à sa plus simple expression explique la pauvreté de la pratique, l’étroitesse de la perception de la souffrance appréhendée comme trouble par rapport à une supposée norme et le sectarisme d’une formation pédagogique axée sur l’étude du DSM dont les éditions successives se déclinent en chiffres romains pour accréditer l’idée d’une irrésistible assomption vers la vérité scientifique.

 

 

Cette volonté d’éradiquer la psyché n’est pas propre à notre champ et s’étend aux autres sphères de la connaissance sur le mode d’une logique propageant de proche en proche les principes de son fonctionnement. Le concept de transduction, opératoire dans les sciences sociales, rend compte de ce phénomène de propagation de transformations nées dans une sphère et se répercutant dans des sphères voisines ou plus éloignées, voire sans lien apparent avec la première.

 

 

Ainsi en est-il, à titre d’exemple, de la disparition du concept de sujet dans les éditions successives du manuel de philosophie pour classes terminales ou encore de la disparition programmée de l’enseignement des théories du sujet dans le cursus de formation des psychiatres, sommés de s’abreuver aux postulats comportementalistes du DSM.

 

Les visions dominantes consécutives à ces pratiques expliquent les retards à la mise en place de véritables lieux psychiques avec les activités de représentation afférentes. Les discours idéologiques dominants sont assurés de l’exclusivité de leur fonctionnement et trouvent des relais dans les agencements structurels à leur disposition.

 

 

L’écrasement des médiateurs symboliques aptes à mettre en place les lieux psychiques de l’altérité explique que l’idéologie identitaire s’empare des interrogations sur l’identité en en pervertissant le sens et la portée.

 

 

La psyché corsetée donne lieu à de faux questionnements, à des semblants d’ouverture questionnante  mais n’aboutissant à aucun appel à l’Autre, refusé dans sa dimension de radicale altérité. L’identitaire n’interroge pas, il suture ce qui, dans ses énoncés, pourrait prendre forme questionnante, notamment cette mise à l’épreuve de l’être de langage à perdre l’immédiateté d’avec la chose pour pouvoir s’en dégager et renoncer à une dangereuse jouissance.

 

Mais comment renoncer, comment accepter de perdre quand « les lignes de force qui ordonnent » (Fanon)  défaillent devant l’émergence d’un discours imaginaire faisant la promotion de l’unité saturante. Unité de l’individu, du pays, de la nation, les alibis ne manqueront pas d’exhiber au regard la plénitude de la sainte famille. Comment faire advenir la question là où les évidences prennent l’allure d’ukases prohibant toute pensée ?

 

Les lieux psychiques subissent le poids des figures imposées de l’Un, de l’Unique et du Même, déniant toute existence à cet étranger de l’intérieur, cet autre de nous-même constitutif de notre statut d’être langagier.

 

 

Le tribut à payer à cette imposture est lourd en termes de violence dirigée contre cette part maudite de laquelle on ne veut rien savoir, exhibant une tranquillité et une harmonie de façade, celles-là même que procurent les défenses névrotiques lorsqu’elles assurent au sujet, pour combien de temps, une relative accalmie face au danger qui le guette. La société peut se déclarer alors indemne de toute entame et flétrissure, chanter ses  propres louanges et exalter les liens de fraternité unissant les membres du corps social. La cohésion se nourrit du refoulement de ce qui peut faire division. Comment s’étonner dés lors que ce fragile consensus autour de la fraternité tourne court et précipite en une violence d’une «  frérocité » inouïe ?

 

 

Devant ce déferlement de violence qui peut prendre ici et là l’allure d’un mouvement de masse légitimé par de faux alibis, l’acuité de la vision freudienne prend un relief saisissant : « ce qui bouillonne dans une communauté humaine en tant que poussée à la liberté peut être révolte contre une injustice existante et être ainsi favorable à un développement ultérieur de la culture, rester conciliable avec la culture. Mais cela peut aussi être issu du reste de la personnalité originelle, non dompté par la culture, et devenir ainsi le fondement de l’hostilité à la culture » ( Freud, « Malaise dans la culture »).

 

 

Il est vrai que « l’effondrement des repères symboliques à l’origine de la violence » prend souvent les allures de poncif. Cette formule magique peut en effet servir d’explication à de nombreuses situations où les certitudes sont mises à mal et le savoir invalidé. Il est alors tentant de déclarer vraie la théorie. Ironique pied-de-nez de la psyché à ceux supposés en défendre les principes, piégés eux-mêmes par une surprenante volonté de ne pas voir.

 

 

A répéter des formules faisant office de recettes épistémologiques, on peut certes y trouver la satisfaction que procure le sentiment d’avoir trouvé et céder un temps à l’illusion de la scientificité de nos approches. Tout un courant des sciences sociales est tenté par cette direction où l’explication tient lieu de compréhension. « Sciences inhumaines » déclarait Lacan sur ce mariage de raison de la psyché et de la science. L’histoire de la psychiatrie, celle du 20ème siècle finissant en particulier, fourmille de monstruosités issues de cette union. La violence faite au sujet prend l’allure d’une obstination à rendre raison de la folie en la déclarant apte à souscrire aux attendus du discours scientifique.

 

Psyché bridée, corsetée par le discours médical qui n’a de cesse d’en pourchasser les moindres effets pour en neutraliser le mordant.

 

 

Cette méconnaissance à l’endroit de la psyché a  pu prendre des aspects caricaturalement racistes dans le discours médical de la psychiatrie coloniale : primitivisme de l’indigène nord-africain, criminalité, absence de néocortex, réactions diencéphaliques. On connaît le sort que réserva Fanon à ce bestiaire : habillage idéologique de la violence coloniale. Si ces faits sont datés, les options scientifiques qui en commandaient le dire demeurent actuelles, des habits neufs et des mots nouveaux pour de mêmes enjeux, l’homme sans tête a cédé la place à l’homme neuronal qui la cède à son tour à l’homme sans gravité, sans consistance et sans l’épaisseur que lui donne l’accès à sa subjectivité.

 

 

A cette complicité de l’idéologique et du scientifique s’ajoute le politique comme ce qui vient invalider la question du sujet. Discours à l’adresse d’individus compactés, exclus de toute différence et interpellés comme foule massifiée que ne travaille pas la question de la division. L’adresse à la communauté se soutient de cette conception du groupe enfermé dans l’illusion d’un moi idéal messianique. Qui n’entend dans les mots dont se repait le discours politique l’exaltation du groupe indivis pris dés lors « dans l’illusion d’une espérance injustifiée »(Freud). Les représentations politiques sont saturées de thématiques adressées à l’Un. L’appel à l’Autre ne peut se faire entendre ; à sa place se déploie l’appel à l’autre, le semblable, simple élément d’un corps social appréhendé comme non altéré, non divisé, non entaché par quelque faille originelle.

 

Psyché emprisonnée, silenciée, pétrifiée, abdiquant devant le lourd fardeau de se structurer en porte-voix de nos altérités, constitutives de nos identités. Les usagers de la psychiatrie témoignent par leurs trajectoires dramatiquement humaines de cette psyché mutilée, exhibant les traces de ce qui fût un temps appel, adresse invoquante avant de devenir épitaphe d’un message désormais sans adresse. Les gardiens du temple peuvent donner libre cours à leur triomphe et exulter devant le renoncement et l’abandon aux réponses aliénantes à ce qui fût naguère de vraies questions.

 

 

Comment en effet opposer des alternatives quand les appareils institutionnels se font les porte-voix des discours dominants ? Comment retrouver le chemin des questions, des doutes et des incertitudes pour que se dialectise la relation entre le moi aveugle et narcissique et le Je constitutif du sujet ?

 

 

Question théorique ? Oui, à condition de rendre à la théorie les armes de la critique qu’une suspecte volonté politique annonce lui avoir ôté. La fin des idéologies fêtée insolemment par le libéralisme triomphant s’accompagne de l’annonce de l’extinction imminente des théories, entendez les théories du sujet. Le sujet de l’inconscient est sommé de s’effacer devant l’avancée décisive des neurosciences qui remet au goût du jour la quête de la pierre philosophale. Que cette philosophie spontanée naisse et renaisse à chaque étape du processus scientifique, voilà qui ne saurait étonner mais parviendrait cependant à inquiéter, instruits que nous sommes sur les malaises dans la culture chaque fois qu’est célébré l’avènement de l’homme total, maître et possesseur de lui-même.

 

 

Plénitude humaine annoncée que ne parvient pas à désarçonner l’humour du poète interpellant ce « Monument qui Ment Monumentalement »(Prévert). Où l’idéologie de l’Un retrouve sous les oripeaux de la science une nouvelle vigueur. Ce rapprochement avec un autre discours du maître n’est pas fortuit. Quelque soit son étendard, il ne tire sa légitimité qu’à s’affranchir du sujet et s’aliéner les individus.

 

 

Faut-il s’étonner que cette conception totalitaire d’un homme tout-puissant donne lieu à des pratiques mettant gravement en péril la dignité humaine ? Les hommes en chair payent lourdement le tribut de la croyance en l’homme idéal.

 

Si les montages fictionnels soutiennent nos croyances, celui d’un homme parfait en harmonie avec ses désirs, avec lui-même, relève d’un prédicat sur lequel nous nous obstinons à ne pas nous interroger. Le manque qui nous constitue fait pourtant régulièrement appel de cette décision en faisant s’exprimer notre incomplétude, véritable « norme-mal » à l’aune de laquelle il y a lieu d’écouter plutôt que de mesurer ou d’évaluer.

 

 

Mais accepterons-nous d’être sujets faillibles et manquants pour soutenir nos désirs ou alors renoncerons-nous à nos promesses en nous faisant agents du désir d’un Autre, d’un Maître qui apaisera nos angoisses contre cession de nos vigilances. La promptitude des Maîtres à panser les blessures doit tenir éveillé contre toute tentation de sommeil dogmatique.

 

 

A faire taire la souffrance perceptible derrière le masque, n’est-ce pas une fidèle compagne que l’on tente de réduire au silence ? De fait, l’idée d’une souffrance du sujet peut paraître intolérable et on peut compter sur les discours leurrants pour nous distraire de cette affaire. C’est précisément à cet endroit que la leçon freudienne se révèle proprement scandaleuse.

 

Dans ses diverses déclinaisons, la souffrance accompagne le petit d’homme le long du chemin qu’il a à parcourir pour entrer dans le langage. Il n’en sera pas quitte pour autant car elle témoignera par sa constante présence de l’effet de décentrement par lequel l’homme ne coïncide jamais avec lui-même, sauf à s’y perdre quand le miroir se fait ombre attirant sa proie.

 

 

Il restera aux normopathes les cérémoniaux où les emmédaillés se reconnaitront et se congratuleront dans des cercles réservés, anciens combattants qui auront pris soin d’inscrire PTSD sur les blessures à jamais ouvertes, à jamais guéries, avec la satisfaction de la reconnaissance officielle. Où l’entreprise du mensonge généralisé donne aux victimes des allures de héros.

 

 

Les despotismes se satisfont pleinement d’une politique d’hygiène mentale ciblant la souffrance comme mal à éradiquer. Il est même concevable que des campagnes de santé publique mettent en garde les populations contre cette maladie endémique et qu’un plan de lutte systématique soit inscrit dans un programme de santé mentale, sans omettre la contribution de l’industrie pharmaceutique par la mise sur le marché du dernier-né de la maison mère.

 

Psyché appareillée, embrigadée dans des politiques sanitaires et prophylactiques dont les résultats se mesureront aux données chiffrées reflétant le bien-être des populations.

 

A quelle perte de sens, à quelle défaite du symbolique ne s’expose-t-on pas chaque fois que la montée des périls se monnaiera d’une abdication de la psyché.

 

 

Et s’il fallait encore en évaluer le prix à payer, la question du trauma psychique, dramatiquement actuelle dans notre pays, constituerait le paradigme de ce qu’il advient lorsque l’injonction au silence fait obstacle à la nomination de l’indicible, car s’il n’y a pas de mots pour dire l’horreur, l’enjeu de la parole est précisément de la faire accéder au langage des humains. Est-il besoin de souligner l’urgence de cette prise de parole car «  le silence des victimes aiguise le couteau des bouchers » (Melman).

 

 

Que le fait traumatique, lorsqu’il est nommé, excède le réel et interpelle le sujet par la levée de l’amnésie infantile et du premier trauma constitutif, que des représentations de mots nomment l’horreur par des signifiants qui arrachent les choses à leur non-sens, voilà qui peut paraître insupportable car frappé d’un impossible à dire et à penser.

 

Psyché annihilée, alliée sûre des chapes de plomb et nappes de silence qui tiennent sous le boisseau l’horreur et la vérité du sujet. C’est pourquoi les discours dominants, le politique et son invitation à l’amnésie, le médical et son invocation au PTSD, sont unanimes pour ne pas nommer les choses, les soustraire à toute amarre symbolique que garantit l’accès aux mots, car la parole, quand elle dit la souffrance et lève les voiles derrière lesquels se dissimulent les mensonges, alors en effet, cette parole devient subversive.

 

Quelle meilleure manière d’exemplifier ce que l’être de parole doit à sa souffrance que ces mots authentiques d’un homme qui, pour s’être longtemps confronté à son malaise avant qu’il ne l’entraîne dans cet  « insondable décision de l’être » (Lacan) du passage à l’acte meurtrier,  que ces mots qui disent donc comment le petit d’homme a à négocier sa place dans le devenir humain :  dans son article  « Freud et Lacan » rédigé en 1964, Althusser écrit :

 

 

« L’humanité n’inscrit que ses morts officiels sur les mémoriaux de ses guerres : ceux qui ont su mourir à temps, hommes, dans des guerres humaines, où ne se déchirent et sacrifient que des loups et des dieux humains. La psychanalyse, en ses seuls survivants, s’occupe d’une autre lutte, de la seule guerre sans mémoires ni mémoriaux, que l’humanité feint de n’avoir jamais livrée, celle qu’elle pense avoir toujours gagnée d’avance, tout simplement parce qu’elle n’est que de lui avoir survécu, de vivre et s’enfanter comme culture dans la culture humaine :guerre qui, à chaque instant, se livre en chacun de ses rejetons, qui ont, projetés, dejetés, rejetés, chacun  pour soi, dans la solitude et contre la mort, à parcourir la longue marche forcée, qui de larves mammifères, fait des enfants humains, des sujets ».

 

 

*(Ancien Chef du Service de psychiatrie

 

C.H.U. Bab-El-Oued aujourd’hui à la retraite)

 

DSM : « diagnostic and statistical manual », manuel  américain de classsification  des maladies mentales, aujourd’hui répandu dans de nombreux pays, dont l’Algerie, privilégiant une approche comportementaliste des troubles mentaux et refusant toute psychopathologie.

PTSD : « post traumatic syndrome disorder », nouvelle appellation d’origine américaine du syndrome traumatique basée sur une explication neurochimique des manifestations cliniques appartenant à cette entité. L’ancien diagnostic « trauma psychique » est écarté au profit d’une vision biologisante du trauma.

Colloque « le sujet en souffrance »

 

Palais de la culture

 

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