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bouhamidimohamed

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du livre Arabesque$)

25 Mars 2019 , Rédigé par bouhamidi mohamed Publié dans #-Algérie, #-Armée, #-Politique, #ANP, #Hirak

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du  livre Arabesque$)

La campagne lancée pour placer Bouchachi comme leader naturel du Hirak et futur président de l’Algérie, montre que des forces travaillent déjà à la récupération du Hirak. Nous n’avons pas encore fini de nous entendre sur le minimum de contenu de cette révolution en cours. Les slogans et mots d’ordre montrent bien ce que nous ne voulons plus : jamais plus de vol, de corruption, de répression, de clientélisme, de gestion de l’Etat par les frères, les cousins ou les copains et jamais plus d’ingérence étrangère, pas de privatisation des ressources minières et naturelles et principalement le pétrole. Nous savons aussi ce voulons tout de suite : retour de la souveraineté nationale, d’une politique indépendante sur nos ressources, droits démocratiques d’expression, de réunion, de manifestation et d’édition, retour d’une politique d’harmonie sociale avec des secteurs sociaux performants en médecine, éducation, culture, sport, usage domestique de l’eau et de l’énergie et donner à nos médecins, enseignants, cadres, ingénieurs et techniciens les salaires et la considération qu’ils méritent.
Mais le reste ? Quels choix fondamentaux devons-nous imposer dans notre vie politique future ?

Cette publication Facebook m'a convaincu de réagir. Voilà le lien pour la lire :

 

https://www.facebook.com/hamid.ouar.5/posts/10157525100337080

 

Au-delà du choix de Bouchachi de signer avec les chefs spirituels du terrorisme et de rééditer la plate-forme de San Egidio, il y a un parcours et une vie politique à connaître pour toutes ces ONG qui se présentent comme nos directrices de droit de nos consciences.
Avec l’accord de mon ami Ahmed Bensaada, je publie cet extrait de son livre « Arabesques$ américaines » pour éclairer une partie de l’encadrement de nos consciences et perceptions politiques par les américains et d’autres puissances étrangères de l’Union Européennes qui financent un nombre incroyable de militants  professionnels.

Mohamed Bouhamidi.   

 

 

 

 

 

L’Algérie

 

En Algérie, la contestation du gouvernement en place a été organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), regroupant divers partis politiques, ONG et syndicats. Parmi les signataires de la première mouture du CNCD (elle s’est divisée par la suite), on trouve la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), le parti « Rassemblement pour la culture et la démocratie » (RCD), Fodil Boumala et l’organisme « SOS Disparus »[1].

La consultation des rapports annuels de la NED montre que la LADDH a reçu des subventions américaines en 2002[2], 2004[3], 2005[4], 2006[5] et 2010[6]. Des copies de ces cinq documents sont consultables à l’annexe 3.

Les montants reçus par cette ligue sont détaillés dans le tableau suivant :

 

 

Ligue Algérienne de Défense

des Droits de l’Homme (LADDH)

                        Année             Montant

                        2002                20 000 $

                        2004                ---

                        2005                20 000 $

                        2006                40 000 $

                        2010                37 000 $

 

Il est intéressant de noter que les montants relatifs à l’Algérie pour l’année 2012 n’ont pas été publiés par la NED. En fait, de tous les pays arabes, seules l’Algérie et l’Égypte ont disparu (depuis 2011) des rapports de la NED.

Le SNAPAP, quant à lui, est en relation étroite avec le Solidarity Center (une des quatre composantes de la NED) comme cela est expliqué dans la page « Algérie » du site de cet organisme[7].

 

[1]LADDH, « Pour une Coordination nationale pour le changement et la démocratie : Communiqué », 22 janvier 2011, http://www.la-laddh.org/ spip.php?article568

[2]Sourcewatch, « Algerian League for the Defense of Human Rights », http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Algerian_League_for_the_Defense_of_Human_Rights (Voirannexe 2)

[3]Ibid.

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du  livre Arabesque$)

Cathy Feingold  envoya une seconde lettre au Le 4 mars 2011, en plein embryon de « printemps » algérien, la directrice du Département international du Solidarity Center, Cathy Feingold, a écrit une lettre au Président Abdelaziz Bouteflika. Elle lui a fait part de son inquiétude concernant la violence policière contre les « manifestants pacifiques » en Algérie en précisant que « nous [ leSolidarity Center] notons avec une vive préoccupation que, parmi les personnes blessées récemment, figurait le dirigeant syndical M. Rachid Malaoui président du secteur public de l'union syndicale nationale autonome du personnel d'administration publique (SNAPAP) »[1].

Président Bouteflika en date du 14 octobre 2011. Le nom « du militant CNCD de premier plan », M. Malaoui, y est cité trois fois[2]. Et madame Feingold semble bien renseignée sur l’activisme politique algérien (probablement en temps réel comme dans le cas égyptien). Ainsi, dans la seconde lettre, on peut lire:

« Nous [ Solidarity Center]  avons des rapports montrant que le 25 Septembre 2011, un policier du Service des renseignements généraux a donné des instructions au propriétaire du siège national du SNAPAP (Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration) de mettre fin au bail et d’expulser le syndicat. Selon des témoins oculaires, l'officier a menacé le propriétaire et M. Malaoui, en disant qu'il «pourrait arriver» que M. Malaoui soit assassiné et que la propriété serait alors scellée pendant cinq ans et le propriétaire traduit en justice. Ce rapport fait suite à une tentative de sabotage contre le véhicule de M. Malaoui, l'assassinat d'un activiste CNCD de premier plan, le caillassage d'une réunion qui s'est tenue à la Maison du Travail et le harcèlement continu et l'intimidation à l'encontre des syndicalistes et des militants des droits des travailleurs dans le pays ».

Et de donner de fermes « instructions » :

« Le gouvernement algérien doit prendre des mesures immédiates pour garantir l'intégrité physique et psychologique de tous les défenseurs des droits humains et syndicaux ainsi que la sécurité des bureaux de l'administration centrale des syndicats et d'autres défenseurs des droits de l'homme. Cela inclut une enquête approfondie sur tous les cas de répression, le harcèlement, les agressions et les menaces contre les travailleurs qui exercent leur droit internationalement reconnu à la liberté d'association et d'expression ».

De son côté, le RCD est un parti d’opposition dont le président était Saïd Sadi lorsque les manifestations antigouvernementales occupaient les rues algéroises (il a démissionné depuis). Le nom de ce politicien a été cité dans le câble WikiLeaks 07ALGIERS1806[3], daté du 19 décembre 2007. Ce document montre que Saïd Sadi a eu des discussions politiques assez « poussées » avec l’ambassadeur américain à Alger.

« Le 3 Décembre [2007], Saïd Sadi, le leader du parti d’opposition « Rassemblement pour la Culture et la Démocratie » (RCD) a présenté un sombre aperçu

 

[1]Cathy Feingold, « Letter from AFL-CIO International Director Cathy Feingold to Algerian President Abdelaziz Bouteflika, », 4 mars 2011, http://www.solidaritycenter.org/files/algeria_cflettertobouteflika030411.pdf (voirannexe 4)

[2]Cathy Feingold, « Letter from AFL-CIO International Director Cathy Feingold to Algerian President Abdelaziz Bouteflika », 14 octobre 2011, http://www.solidaritycenter.org/files/algeria_cfletter101411.pdf(Voirannexe 4)

[3]WikiLeaks, « Câble 07ALGIERS1806 », http://wikileaks.mediapart.fr/cable/2007/12/07ALGIERS1806.html (voir annexe 1)

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du  livre Arabesque$)

Cathy Feingold  envoya une seconde lettre au Le 4 mars 2011, en plein embryon de « printemps » algérien, la directrice du Département international du Solidarity Center, Cathy Feingold, a écrit une lettre au Président Abdelaziz Bouteflika. Elle lui a fait part de son inquiétude concernant la violence policière contre les « manifestants pacifiques » en Algérie en précisant que « nous [ leSolidarity Center] notons avec une vive préoccupation que, parmi les personnes blessées récemment, figurait le dirigeant syndical M. Rachid Malaoui président du secteur public de l'union syndicale nationale autonome du personnel d'administration publique (SNAPAP) »[1].

Président Bouteflika en date du 14 octobre 2011. Le nom « du militant CNCD de premier plan », M. Malaoui, y est cité trois fois[2]. Et madame Feingold semble bien renseignée sur l’activisme politique algérien (probablement en temps réel comme dans le cas égyptien). Ainsi, dans la seconde lettre, on peut lire:

« Nous [ Solidarity Center]  avons des rapports montrant que le 25 Septembre 2011, un policier du Service des renseignements généraux a donné des instructions au propriétaire du siège national du SNAPAP (Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration) de mettre fin au bail et d’expulser le syndicat. Selon des témoins oculaires, l'officier a menacé le propriétaire et M. Malaoui, en disant qu'il «pourrait arriver» que M. Malaoui soit assassiné et que la propriété serait alors scellée pendant cinq ans et le propriétaire traduit en justice. Ce rapport fait suite à une tentative de sabotage contre le véhicule de M. Malaoui, l'assassinat d'un activiste CNCD de premier plan, le caillassage d'une réunion qui s'est tenue à la Maison du Travail et le harcèlement continu et l'intimidation à l'encontre des syndicalistes et des militants des droits des travailleurs dans le pays ».

Et de donner de fermes « instructions » :

« Le gouvernement algérien doit prendre des mesures immédiates pour garantir l'intégrité physique et psychologique de tous les défenseurs des droits humains et syndicaux ainsi que la sécurité des bureaux de l'administration centrale des syndicats et d'autres défenseurs des droits de l'homme. Cela inclut une enquête approfondie sur tous les cas de répression, le harcèlement, les agressions et les menaces contre les travailleurs qui exercent leur droit internationalement reconnu à la liberté d'association et d'expression ».

De son côté, le RCD est un parti d’opposition dont le président était Saïd Sadi lorsque les manifestations antigouvernementales occupaient les rues algéroises (il a démissionné depuis). Le nom de ce politicien a été cité dans le câble WikiLeaks 07ALGIERS1806[3], daté du 19 décembre 2007. Ce document montre que Saïd Sadi a eu des discussions politiques assez « poussées » avec l’ambassadeur américain à Alger.

« Le 3 Décembre [2007], Saïd Sadi, le leader du parti d’opposition « Rassemblement pour la Culture et la Démocratie » (RCD) a présenté un sombre aperçu

 

[1]Cathy Feingold, « Letter from AFL-CIO International Director Cathy Feingold to Algerian President Abdelaziz Bouteflika, », 4 mars 2011, http://www.solidaritycenter.org/files/algeria_cflettertobouteflika030411.pdf (voirannexe 4)

[2]Cathy Feingold, « Letter from AFL-CIO International Director Cathy Feingold to Algerian President Abdelaziz Bouteflika », 14 octobre 2011, http://www.solidaritycenter.org/files/algeria_cfletter101411.pdf(Voirannexe 4)

[3]WikiLeaks, « Câble 07ALGIERS1806 », http://wikileaks.mediapart.fr/cable/2007/12/07ALGIERS1806.html (voir annexe 1)

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du  livre Arabesque$)

du régime algérien, disant que celui-ci insiste sur le maintien du contrôle mais qu’il manquait de vision et de capacité. Sadi a averti que dans le contexte de la stagnation actuelle de la réforme économique et politique, les institutions de l'Algérie ont été rouillées de l'intérieur, perdant nombre de leurs meilleurs cadres parmi les travailleurs et les fonctionnaires ».

Et, citant une personne dont le nom a été masqué (remplacé par des X), le rédacteur du câble nota que cette personne et Sadi comparaient le gouvernement du président Bouteflika à « une bande de Tikrit », allusion faite à Saddam Hussein et sa région d’origine en Irak :

« X est d'accord avec l'analogie faite par Sadi, aussi bien pour nous que publiquement dans la presse, comparant le gouvernement Bouteflika à "une bande de Tikrit", dans lequel un nombre disproportionné de ministres et de généraux provient de la même région, de la province occidentale de Tlemcen, qui est celle du président Bouteflika. (En effet, plusieurs personnes du cercle intérieur proviennent de la petite ville de Nédroma). La fidélité de cette « bande », selon X et Sadi, est essentielle au maintien de la stabilité, tout comme cela a été le cas dans l’Irak de Saddam Hussein ».

L’ex-chef du RCD alla jusqu’à demander un « soutien extérieur » :

« Sadi a averti les États-Unis des dangers à long terme de garder le silence sur ce qu'il percevait comme la détérioration de la démocratie algérienne, comme en témoignent les élections locales. De l'avis de Sadi, un soutien extérieur est essentiel à la survie de la démocratie et l'engagement productif de la jeunesse algérienne - 70 pour cent de la population - dans la vie politique et économique ».

Ces « confidences » et bien d’autres contenues dans le câble 07ALGIERS1806 firent dire à une journaliste algérienne : « Saïd Sadi, président du RCD, s’est montré particulièrement bavard lors de ses rencontres avec l’ambassadeur US »[1].

Tout récemment, Fetta Sadat et Réda Boudraâ, respectivement secrétaires nationaux aux droits de l'Homme du RCD et à la formation ont pris part à une mission d'études qui a eu lieu au Canada (Ottawa et Montréal), du 10 au 16 décembre 2013.

Le compte rendu de ce voyage publié sur le site du RCD précise que « la participation des secrétaires nationaux du RCD, en compagnie d’autres représentants de partis politiques, s’est déroulée suivant un programme étalé sur plusieurs séances de travail. Leurs travaux ont alterné entre rencontres-débats avec des spécialistes, des parlementaires et des représentants de partis canadiens, des discussions ouvertes et en panel où de nombreuses réflexions sur les réunions organisées ont été débattues, notamment l’expérience canadienne de manière générale et les possibilités d’appliquer les nouvelles techniques dans le contexte algérien, mais aussi, des consultations par partis et échange d’expériences avec divers partenaires. […] Durant leur séjour, les membres de la délégation du RCD ont eu des consultations avec de nombreux dirigeants des principales formations politiques activant sur le plan fédéral et quelques autres activant au niveau provincial »[2].

 

[1]Sonia Lyes, « Les confidences de Saïd Sadi à l’ambassadeur américain en Algérie », TSA, 17 décembre 2010,  http://mobile.tsa-algerie.com/politique/lesconfidences-de-said-sadi-a-l-ambassadeur-americain-en-algerie_13358.html

[2]RCD, « Le RCD participe à une mission d’études au Canada », 22 décembre 2013, http://rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=167&Aid=1655&titre=Le+RCD+participe+%E0+une+mission+d%92%E9tudes+au+Canada

 

Le hic ? L’organisation, le transport, l’hébergement, la nourriture et même l’argent de poche ont été fournis par le NDI. Qui dit mieux ?

Mentionnons que le RCD n’était pas le seul parti participant à cette mission « tous frais payés ». La délégation était aussi composée de représentants des partis suivants : FLN, MSP, TAJ, JIL JADID, FRONT EL MOUSTAKBAL, FFS et MPA.

Il est important de préciser que le RCD a participé en 2013 à d’autres rencontres conjointement avec des représentants des pays la région MENA : du 25 au 27 octobre à Rabat (Maroc)[1] et du 13 au 16 décembre au Caire (Égypte)[2]. Ces « formations » ont été financées par la fondation allemande Friedrich Naumann qui est liée au Parti libéral-démocrate d’Allemagne. Rappelons ici la forte collaboration entre les « fondations » allemandes et américaines pour l’ « exportation » de la démocratie (sujet discuté au chapitre 2).   

D’autre part, la collaboration entre le gouvernement canadien et les organismes américains comme le NDI ou l’IRI n’est ni fortuite ni occasionnelle. Bien au contraire, leur coopération est bien rodée comme on peut le constater dans le dossier ukrainien[3].

Sur son compte Twitter, Fodil Boumala, cofondateur de la CNCD, se présente comme « écrivain-journaliste, cyberactiviste, militant des droits de l'Homme, opposant politique indépendant, Fondateur de Res Publica II (ONG) sur Facebook &Youtube »[4].

Ajoutons à cela que Boumala s’est fait connaître du public algérien en animant des émissions politiques à la télévision nationale algérienne.

Le 20 janvier 2012, une conférence intitulée « Le printemps arabe, un an après: révolte, ingérence et islamisme » a été organisée à Montréal[5]. En plus de ma personne, Fodil Boumala et Mezri Haddad (à partir de Paris, via Skype) étaient les conférenciers invités.

Le débat a été très animé et les échanges très vifs. C’est pendant un de ces échanges que Fodil Boumala déclara que, lors d’un de ses voyages aux États-Unis, il a été reçu par le président Obama en personne.

Il est vrai que l’administration américaine a facilement ouvert les portes de ses plus prestigieux bureaux aux cyberactivistes arabes qui ont été reçus par des responsables de premier plan. Si l’aveu de Fodil Boumala s’avère véridique, il doit être un des rares à avoir obtenu une rencontre à ce niveau d’importance.

Selon le site e-Joussour, « SOS Disparus », cet organisme dont le nom apparaît dans la liste des fondateurs du CNCD, est « une association algérienne de soutien et de conseil juridique et administratif aux milliers de familles de victimes de disparition forcée

 

[4]Twitter, « Fodil Boumala », https://twitter.com/FodilBoumala1

[5]Conférence « Le printemps arabe, un an après: révolte, ingérence et islamisme », Université du Québec à Montréal,  20 janvier 2012, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=152:conference-q-le-printemps-arabe-un-an-apres-revolte-ingerence-et-islamismeq&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

Les financements US de la Ligue des droits de l'homme (aile Bouchachi) et d'autres ONG. (Extraits du  livre Arabesque$)

en Algérie […]. SOS disparus a vu le jour en 2001, suite à la création, en 1998, en France, du Collectif des familles de disparues en Algérie (CFDA) à l’initiative d’un petit groupe de familles de disparus. Notre association travaille en collaboration constante avec le CFDA qui est l’interface entre les familles algériennes et les instances internationales de protection des droits de l’Homme, telles que l’ONU ou la Commission africaine des droits de l’Homme »[1].

Ainsi, « SOS disparus » travaillerait en étroite collaboration avec le CFDA qui est une association de droit français enregistrée à Paris (France). D’après les informations publiées sur le site de la fondation Anna Lindh, le CFDA « est une association de loi 1901 créé en 1998 à Paris pour soutenir la lutte des familles de disparu(e)s en Algérie et pour la reconnaissance internationale des disparitions forcées dans ce pays. En 2006, le CFDA a reçu la mention spéciale du prix des droits de l’Homme de la République française. En 2008, il a obtenu le statut d’observateur à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Les objectifs principaux du CFDA sont l’établissement de la vérité sur le sort des disparus, l’amélioration de l’accès à la justice de leur famille et la lutte contre l’impunité »[2].

D’autre part, sur le propre site du CFDA, on peut lire qu’« en septembre 2001, le CFDA a pu ouvrir son premier bureau en Algérie, sous le nom de SOS Disparu(e)s, structurer le mouvement des mères de disparu(e)s et offrir à toutes les victimes une assistance dans leurs démarches administratives et judiciaires ainsi qu’une assistance psychologique. Depuis, un autre bureau de SOS Disparu(e)s a été ouvert à Oran et plusieurs comités de familles ont été créés dans le reste du pays »[3].

Force est donc de constater que « SOS disparus » n’est finalement qu’une « succursale » algérienne du CFDA, sa maison-mère française.

Il faut se rendre à l’évidence que le CFDA n’est pas inconnu de la NED, bien au contraire. De tous les organismes figurant dans la liste « Algérie » de la NED, c’est celui qui a reçu le plus régulièrement des subventions américaines. Le tableau suivant les résume.

 

Collectif des Familles

de Disparus en Algérie (CFDA)

                        Année             Montant

                        2005[4]   40 000 $

                        2006[5]   43 500 $

                        2007[6]   46 200 $

                        2008[7]   ---

 

[1]e-Joussour, « SOS disparus », http://www.e-joussour.net/node/1104

[2]Fondation Anna Lindh, « Collectif de Familles de Disparus en Algérie », http://www.euromedalex.org/fr/node/15841

[3]Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA), « Historique et présentation », http://www.algerie-disparus.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=20&Itemid=131

[4]NED, « Algeria », 2005 Annual Report, art. cit. (voirannexe 3)

[5]NED, « Algeria », 2006 Annual Report, art. cit. (voirannexe 3)

[7]NED, « Algeria », 2008 Annual Report, http://www.ned.org/publications/annual-reports/2008-annual-report/middle-east-and-northern-africa/2008-grants/algeria (voirannexe 3)

 

 

Collectif des Familles

de Disparus en Algérie (CFDA)

                        2009[1]   38 200 $

                        2010[2]   40 000 $

                        2011[3]   40 000 $

 

 

Pour finir, notons qu’une autre ONG s’intéressant aux familles de disparus (non membre du CNCD) a aussi été financée par la NED en 2009 pour un montant de 13 400$. Il s’agit de l’Association nationale des familles de disparus en Algérie (ANFD) qui, elle, a été créée le 6 novembre 1998, en Algérie[4].

En 2009, la NED a octroyé une bourse à la présidente de l’ANFD, Lila Iril, dans le cadre du programme de bourses de la démocratie Reagan-Fascell qui lui permit de séjourner à Washington  de mars à juin 2009[5].

Voici la description de cette bourse telle qu’expliquée par la NED : « Créé en 2001 par le Congrès américain en l'honneur de deux principaux fondateurs de la NED, l'ancien président Ronald Reagan et feu Dante Fascell ancien membre du Congrès, le Programme de bourses de la démocratie Reagan-Fascell vise à approfondir les connaissances, à élargir les perspectives, et à renforcer le moral de certains des praticiens démocratiques les plus dévoués du monde, des journalistes et des universitaires. Les boursiers sont en résidence à Washington, D.C., au Forum international pour les études démocratiques, le bras de la NED en matière de recherche et de publications, lieu qui offre un environnement collégial pour mener des recherches, échanger des idées avec leurs homologues, et de tisser des liens qui contribuent à un réseau mondial de défenseurs de la démocratie ».

Et comme le monde des activistes est tout petit, Mme Iril s’est retrouvée avec un autre boursier arabe dont il a été question dans le chapitre précédent : Omar AfifiSuleiman, l’ex-policier égyptien réfugié aux États-Unis, celui-là même qui, financé par la NED, dirigeait les manifestations du Caire à partir de son appartement de Washington.

Quelques mois plus tard, c’était au tour d’un autre dissident arabe de bénéficier de cette même bourse. Il s’agit de RadwanZiadeh, activiste syrien et membre du Conseil National Syrien (CNS), un des groupes les plus importants de l'opposition au gouvernement de Bachar el-Assad.

Nous allons retrouver ce dissident ainsi que d’autres membres de l’opposition syrienne dans la section qui suit.

 

[2]NED, « Algeria », 2010 Annual Report, art. cit. (voirannexe 3)

[4]Algeria-Watch, « Association Nationale des Familles de Disparus (ANFD) », http://www.algeria-watch.org/mrv/mrvdisp/anfd2.htm

[5]NED, « Reagan-Fascell Democracy Fellows Newsletter 2008-2009 », http://www.ned.org/docs/20082009RFNewsletter.pdf

 

Est-il nécessaire de rappeler que ces bourses de la « démocratie » ainsi que ces diverses subventions ont été offertes par la NED bien avant le déclanchement de ce « printemps » arabe ?

 

Mustapha Bouchachi

 

Mustapha Bouchachi a adhéré au Front des forces socialistes (FFS) en 197910.

Dans les années 1990, il a intégré la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), qu’il a présidé de 2007 à 2012.

Lors des Élections législatives algériennes de 2012, Mustapha Bouchachi a été élu comme député du FFS à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour la wilaya d'Alger11,12.

Il a démissionné de son mandat de députation en mars 2014 pour être remplacé par Mohamed Nebbou.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mustapha_Bouchachi

 

Extrait de livre « Arabesque$ », Ahmed Bensaada, Ed. ANEP, Alger, 2016

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